Il me serait si bon de passer au moins une vie, rien qu'une sans tourments, sans maux, sans ses longs sanglots que je ne connais malheureusement plus.
Dîtes moi simplement pourquoi quand on pense que tout va bien, que le monde tourne rond et dessine des cercles parfaits, vient alors un corps étranger dont tout le monde se serait bien passé sauf lui même pour mettre en désordre les sentiments que l'on s'est si amoureusement appliqué à mettre dans un ordre des plus remarquable ?
Peut-être que simplement la vie trouve que mon visage est un aimant à éléments perturbateur. En tout cas je ne dirais pas que le sort s'acharne sur moi en ce moment, car je suis peut-être celui qui en cause certain et qui donc rend les autres aussi malheureux que mon esprit troublé peu l'être.
Je ne suis pas dans un si mauvais état après tout...
Il y a simplement la santé, d'un de mes membres, qui s'amuse à jouer avec les peurs d'une partie de mes autres membres... il y a aussi la perte de celui qui a tant de fois passé la nuit avec moi, découpé mon bras, éliminé les rats et qui m'a donné la définition d'amitié, de fidélité, de loyauté et d'amour, et j'espère que même s'il ne me voit plus, il sait que j'ai toujours pour lui les sentiments dont il m'a éduqué... et il y a dans les causes des tourments qui me déchire : la Peur, celle qui vous ronge chaque jour, parce que vous n'êtes pas au courant si il y a des raisons ou non d'avoir cette peur, alors vous préférez avoir peur plutot que de ne pas avoir peur et ensuite vous rendre compte qu'il aurait fallu.
Ma peur, c'est celle de la perte, j'ai peur de perdre cette chose si faible comme j'ai perdu celui que je pensais éternel. J'ai peur qu'à cause d'un élément perturbateur, je la perde, sans rien pouvoir y faire, sans même en connaître les raisons, et sans pouvoir regarder le sang de cet élément couler sur un sol de mort.
L'élément perturbateur est déjà là, il est là depuis le début, me hante, prend de l'avance, ne cesse de tenter de m'écraser et met en désordre ce que nous avions, moi et mon appartenance, si remarquablement ordonné. Je n'ai plus qu'à attendre, et peut-être que le perturbateur prendra le dessus ou bien si j'ai de la chance, ce qui arrive ironiquement trop souvent, mon Maître féminin et moi détruirons cet être infâme qui nous a si souvent rendu braillant et triste, malheureux et décomposé...
[ce texte est probablement trop long et incompréhensible, mais les pensées qui explorent mon cerveau ne font que me taquiner avec méchanceté]
- Chester -
à 06:46