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L'âme d'une guitare brulée finit au paradis

Ce qu'il se dit par ici...
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Shut up when I'm talking to you...
ChesterCharlesBennington : j'y penserais :p je voudrais pas non plus qu'on m'oublie lol. bisous grde soeur, j'adoooooooooooo re !!
immortalangel : ce serait du de t'oublier, t tellement super !!gros gros bisouxx et bonne nuit ta gde seur (l'ange...)
tnb : coucou australien ! good vacances. biz
immortalangel : coucou en passant par ici et de gros bisous :)
ChesterCharlesBennington : je suis enfin revenu. il me manquait ce petit coin de toile... bisous à tous
immortalangel : tu nous manque aussi...C'est cool de voir que tu n'abandonnes pas ici :)
tnb : coucou J'aime bien ton fond mais la couleur de la police fait mal aux yeux (enfin c'est ptete mes yeux le pb je sais pas) j'vais aller changer d'yeux a moins que tu changes de couleur ca serait cool !
BIsous et puis vive ici
tnb : j'aime bien comme ca :D
immortalangel : moi aussi j'aime bien :) et toi je t'adore pti frere :)
ChesterCharlesBennington : mirci les gens. kiss
immortalangel : chester de retour ici c cool :) j'espere que tu passes de bonnes vacs et que ca va toujours aussi bien :) Gros bisous, je t'adore
titegreuet : Grand frère
Je ne sais pas si tu vas lire ca... Mais je t'aime très très fort ! Vivement les Solidays =D


Une charogne

BCharog.jpg (13300 octets)



Une charogne


Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d’été si doux :
Au détour d’un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,

Le ventre en l’air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d’une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d’exhalaisons.

Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu’ensemble elle avait joint ;

Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s’épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l’herbe
Vous crûtes vous évanouir.

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D’où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.

Tout cela descendait, montait comme une vague
Ou s’élançait en pétillant
On eût dit que le corps, enflé d’un souffle vague,
Vivait en se multipliant.

Et ce monde rendait une étrange musique,
Comme l’eau courante et le vent,
Ou le grain qu’un vanneur d’un mouvement rythmique
Agite et tourne dans son van.

Les formes s’effaçaient et n’étaient plus qu’un rêve,
Une ébauche lente à venir
Sur la toile oubliée, et que l’artiste achève
Seulement par le souvenir.

Derrière les rochers une chienne inquiète
Nous regardait d’un oeil fâché,
Epiant le moment de reprendre au squelette
Le morceau qu’elle avait lâché.

– Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
A cette horrible infection,
Etoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion !

Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces,
Apres les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l’herbe et les floraisons grasses,
Moisir parmi les ossements.

Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j’ai gardé la forme et l’essence divine
De mes amours décomposés !


                  Charles Baudelaire
Ecrit par ChesterCharlesBennington, le Dimanche 24 Juillet 2005, 17:30 dans la rubrique "Les rêves".
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